Depuis, 3 nouveaux foyers en élevage de dindes ont été déclarés : 1 dans la Somme, et 2 dans le Morbihan. Le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire Marc Fesneau a donc pris la décision d’élever le niveau de risque à « élevé » sur l’ensemble du territoire métropolitain depuis le 4 décembre 2023.
Compte tenu du niveau de risque élevé et de la situation fortement évolutive, des mesures de prévention renforcées s’appliquent avec deux objectifs : éviter l’exposition des oiseaux domestiques au virus par des mesures de protection et augmenter la vigilance sur les populations d’oiseaux qu’elles soient domestiques ou sauvages.
Les mesures de prévention suivantes sont donc rendues obligatoires pour tout détenteur de volailles ou autres oiseaux captifs résidant sur la commune
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- Claustration ou protection par des filets des oiseaux détenus dans des établissements de moins de 50 volailles ou des oiseaux captifs (basses-cours, zoos);
- Mise à l’abri et protection de l’alimentation et de l’abreuvement des oiseaux dans les établissements détenant plus de 50 volailles ;
- Équipement obligatoire des véhicules destinés au transport de palmipèdes de plus de trois jours au moyen de bâches ou équivalents empêchant toute perte significative de plumes et duvets par un camion plein ou vide;
- Interdiction des rassemblements de volailles et oiseaux captifs;
- Interdiction de compétition de pigeons jusqu’au 10 avril;
- Restrictions aux transports d’oiseaux appelants et interdiction du lâcher de gibier à plumes de la famille des anatidés.
L’ensemble des mesures applicables est décrit dans l’arrêté ministériel du 25/09/2023
Surveillance de la maladie
En matière de surveillance de la maladie, elle s’organise autour de deux axes :
- Surveillance de la faune sauvage : la découverte de cadavres d’oiseaux sauvages doit être signalée en mairie pour que l’information soit remontée à l’Office français de la biodiversité (OFB) ou à la fédération de la chasse.
- Surveillance des oiseaux domestiques : une mortalité inhabituelle doit faire l’objet d’un signalement auprès d’un vétérinaire. Il fera l’analyse de la situation et se mettra en relation avec les services compétents pour diligenter le cas échéant une enquête et la conduite de prélèvements.
➔ RAPPEL : Tous les particuliers détenteurs de basse-cour ou d’autres oiseaux captifs élevés en extérieur sont tenus de se déclarer auprès de la mairie via le site Mes démarches ou le formulaire Cerfa 15472*02
La mise en œuvre de ces mesures est essentielle pour éviter l’installation de ce virus sur notre territoire et protéger les élevages contre le risques qu’il représente. Le virus entraine une forte mortalité au sein des élevages et des pertes économiques sévères pour les filières avicoles.
La consommation de viande, foie gras et œufs et plus généralement de tout produit alimentaire à base de volaille ne présente aucun risque pour l’Homme.
Pour en savoir plus vous pouvez consulter le site internet du ministère de l’agriculture et de l’alimentation.
Des risques élevés pour la biodiversité
Depuis plusieurs semaines l’Europe enregistre une dynamique de propagation du virus de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) dans la faune sauvage migratrice (oies cendrées et bernaches notamment) mais également dans des élevages d’Europe du Nord (Allemagne, Danemark, Pays Bas) et d’Europe centrale, particulièrement en Hongrie.
En France, la pression d’infection liée à la faune sauvage migratrice s’est subitement accrue : des grues cendrées ont en effet été confirmées contaminées par l’IAHP dans la Meuse et en Camargue à partir de la mi-novembre, ainsi qu’un goéland argenté dans le Morbihan. Le lundi 27 novembre, à une distance assez proche du cas du goéland précité, un élevage de dindes a été déclaré infecté d’IAHP dans le Morbihan.